
S’échapper à vélo, de bonne heure entre Châteauneuf-sur-Loire et Jargeau

à 1h de Paris
Me voilà motivée ce matin pour partir à Jargeau à vélo ! Le ciel est clair, l’air est frais, je quitte Châteauneuf-sur-Loire, ravie de cette connexion de bon matin avec la nature !
Premiers coups de pédale et je traverse le pont à Châteauneuf. La Loire est calme, pas de bruit, juste quelques oiseaux qui volent et un cyclo qui enfile ses gants et se prépare à partir…

Seule sur la route, je roule entre les champs et la forêt alluviale qui me sépare de la Loire. Le chant des oiseaux m’accompagne, la nature est paisible et je me sens bien. Vous avez remarqué comme les bords de route sont fleuris cette année ? Des petites fleurs de toutes les couleurs.

Allez, maintenant, il faut appuyer sur les pédales pour arriver jusqu’à la route de la levée. Aïe, ça monte ! Mais maintenant, me voilà tranquille, sans autres véhicules que d’autres vélos ou promeneurs matinaux. D’ailleurs, le cycliste croisé à Châteauneuf me double, c’est un sportif confirmé, il va trop vite pour moi ! Après ce petit effort, la récompense est rapide, j’aperçois entre les arbres la Loire qui se laisse deviner entre les feuillages et d’un seul coup, la voilà qui s’étale largement devant moi. Au risque de perdre l’équilibre, je me retourne pour regarder du côté où le soleil se lève et admirer la vue : soleil voilé, nuages gris effilochés et la brume matinale qui monte, j’ai l’impression que la Loire s’évapore ! Devant moi, le ciel est plus bleu, je regarde les oiseaux et j’aperçois une silhouette colorée sur une île de Loire ! Pêcheur ? Marcheur ? Je me demande comment il est arrivé jusque-là !

En arrivant au lieu-dit « Le fer à cheval », je ne peux pas m’empêcher de m’arrêter. Pourtant j’y viens souvent, mais c’est toujours pareil, il faut que je prenne une photo, c’est trop beau ! La Loire forme un véritable amphithéâtre naturel et la vue est à couper le souffle. Toutes les couleurs sont là, le vert des saules, les bancs de sable blonds, le bleu de l’eau et du ciel, le blanc des oiseaux. A chaque fois le spectacle est différent ! Ne plus penser, juste profiter de la vue et respirer à plein poumons ! Seule au monde !

Je quitte la Loire pour traverser la Fontaine Saint-Vrain à Ouvrouër-les-Champs, c’est joli comme nom ! De jolies maisons typiques, des jardins coquets et fleuris et puis à nouveau les grandes cultures du Val. Les tournesols si gais et si jaunes en juillet baissent leur tête tristement, mais les maïs eux ont pris possession des lieux.
Encore un petit effort pour rejoindre la levée, là aussi ça monte, mais je retrouve la Loire et bientôt j’aperçois le clocher de Saint-Denis-de-l’Hôtel, puis celui de Jargeau. J’arrive dans la ville en passant sous une impressionnante arche qui me permet de poursuivre ma route en toute sécurité, en passant sous le pont. Et là ça descend ! Mains sur les freins, faut pas rater le virage…
Une jolie escapade matinale ! Je me dis que j’ai de la chance d’aller où bon me semble, le long de la Loire et de me sentir libre.
Après l’effort, le réconfort : je rentre dans le centre-ville de Jargeau et je m’installe dans la rue piétonne à la terrasse de l’Evasion Caf’Thé. Sur les conseils de la propriétaire, je me laisse tenter par un café corsé et je me régale d’un bon croissant acheté au passage à la boulangerie.
Si ma pause se prolonge jusqu’à midi, je pense m’attabler sur la terrasse fleurie de l’Eau des Lys où l’ardoise me met déjà en appétit ! Mais avant le déjeuner, je vais faire un tour à la Maison de Loire, histoire d’en apprendre davantage sur le dernier fleuve sauvage.
Et si des voyageurs au long cours recherchent un endroit pour dormir, je leur conseillerai les chambres d’hôtes de L’Enchantournée, à Ouvrouër-les-Champs, juste en face du site naturel de Courpain. Mon petit doigt m’a dit qu’Annie, la propriétaire, joue de l’orgue de Barbarie…
J’habite à Châteauneuf depuis toujours et j’apprécie de vivre au bord de la Loire. Mon coup de cœur ? les balades à vélo et la rando. J’aime aussi découvrir la Loire ailleurs que chez moi, parce qu’elle est toujours différente.
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