
Pédaler au bord du Canal de Berry, les cheveux au vent !

à Plus de 2h de Paris
Comme c’est agréable d’enfourcher son vélo au bord du Canal de Berry entre Saint-Amand-Montrond et Épineuil-le-Fleuriel. Accessible toute l’année, pour quelques heures ou même une journée, prenez votre temps et ressourcez-vous le long des berges aménagées en piste cyclable, seul ou en famille. Vous serez envoutés par une nature préservée qui s’offre à vous. Arrêtez-vous à tout moment pour écouter le chant des oiseaux qui nichent dans les haies ou pour observer un héron qui pêche au bord de l’eau. Découvrez le fonctionnement des écluses, traversez des ponts-canaux et choisissez librement votre coin pique-nique en pleine nature.
Cet itinéraire, bien signalisé et sécurisé, permet également de rejoindre facilement différents sites remarquables de la région.

De Saint-Amand-Montrond au Pont de la Tranchasse (8 km)
Une belle journée ensoleillée, l’automne dernier, m’a motivée à faire une balade à vélo pour profiter du calme des paysages et de la nouvelle piste cyclable au bord du Canal de Berry. Je l’avais déjà empruntée à plusieurs reprises en partie mais, encouragée par l’achat de mon nouveau vélo électrique, je me suis cette fois lancée le défi d’aller jusqu’au bout des nouveaux aménagements du Syndicat du Canal de Berry, c’est-à-dire jusqu’à Épineuil-le-Fleuriel, à 24 kilomètres de chez moi.
Habitant à Saint-Amand-Montrond, je suis donc partie en vélo en début d’après-midi, de chez moi, mais un grand parking au bord du Canal de Berry (Quai Pluviôse) permet de laisser les véhicules en toute sécurité pour ceux qui ne sont pas du coin.
Le pont-levis de Marigny

Le pont-levis de Marigny, reconstruit à l’identique, m’a ensuite permis de changer de rive, et en quelques coups de pédales, j’apercevais la « petite cité de caractère de Drevant » avec ses petites ruelles fleuries et ses vestiges de l’époque gallo-romaine. Pendant une petite pause devant le théâtre antique, j’admirais l’avancée des travaux de restauration entrepris par l’Etat. Le quai m’a ensuite emmenée vers le petit port où, à cette période de l’année, les bateaux électriques étaient amarrés tranquillement, attendant la nouvelle saison pour faire découvrir en toute quiétude la faune et la flore du Canal de Berry.
J’avalais ensuite tranquillement les deux kilomètres qui me séparaient du pont-canal de la Tranchasse. Comme toujours, à quelques centaines de mètres de l’ouvrage, j’ai posé mon vélo pour admirer les restes d’un aqueduc gallo-romain. On y accède en empruntant un petit chemin signalé par un panneau, entre de hauts arbres. Après 30 mètres de marche, il faut bien lever les yeux pour observer les vestiges uniques de l’ancien aqueduc qui acheminait l’eau vers les thermes de Drevant.
En enfourchant de nouveau mon vélo, j’ai été surprise, comme à chaque fois, par ce canal qui, d’un coup, semble si vide. L’eau n’y coule plus puisque le pont-canal tout proche ne peut plus en supporter le poids, et que l’alimentation a été fermée à différents endroits pour éviter tout danger. Quel dommage…

Le pont-canal de la Tranchasse
Monument magistral avec ses huit arches étalées sur 96 mètres, le pont-canal de la Tranchasse se dévoile au milieu d'un écrin de verdure. Pour l’admirer encore, j’ai descendu le petit chemin sur la droite, et me suis approchée de la rivière en traversant les herbes hautes qui me chatouillaient les jambes. Là, bien installée sur un banc de sable, je contemplais les pierres du pont, éclairées par le soleil.
Pont-canal de la TranchasseDu Pont de la Tranchasse à Épineuil-le-Fleuriel (14 km)

Après ce petit repos, je suis remontée en selle pour reprendre mon chemin. Et, tout à coup, le paysage a changé : j’ai traversé une haie bocagère sauvage avec sa faune et sa flore diversifiées, avec les chants des oiseaux qui m’accompagnaient. Moins de 2 kilomètres me séparaient du croisement qui permet de rejoindre le village d’Ainay-le-Vieil, son château et ses jardins remarquables.

Mais mon objectif était plus loin...
En arrivant au village de la Perche, là encore, le canal me surprenait : il était, cette fois, complètement comblé et remplacé par une sablière toujours en activité, sauf le dimanche ! En remontant vers le bourg, le chemin vallonné me prouvait que j’avais encore des mollets musclés… ou un petit moteur bien pratique pour m’aider ! Heureusement, j’ai pu souffler dans la grande descente qui permet de retrouver le canal. Après la traversée de la gare d’eau de la Perche, avec ses grands espaces propices au repos, des paysages féériques m’ont menée dans un tout autre univers. J’arrivais à l’extrême-sud du département du Cher, et même de la région.

La seule double écluse du Canal de Berry
L’étape suivante était la seule double écluse du Canal de Berry, à la Queugne, un lieu-dit situé sur la commune d’Épineuil-le-Fleuriel. Cette double écluse a été nécessaire pour franchir un dénivelé de 5 mètres. De nombreux aménagements ont été réalisés, et permettent désormais d’entrer au cœur de l’écluse avec son vélo. Sur place un point d’information anime le site et propose différents services pendant la saison. Plus que 2 kilometres avant de rejoindre le village d’Épineuil-le-Fleuriel et sa Maison-Ecole du Grand Meaulnes, ouverte à la visite.
Les rayons du soleil me motivaient à faire tourner ceux de mon vélo. J’ai même avalé 3 kilomètres supplémentaires, pour rejoindre le village de Vallon-en-Sully. D’ici part la voie verte du département de l’Allier, qui permet d’aller jusqu’à Montluçon, toujours en suivant le Canal de Berry. Après une nouvelle pause bien méritée sur une terrasse d’un café, à Vallon, j’ai rebroussé chemin. À cette période de l’année, les journées raccourcissent vite, et je suis rentrée juste avant la nuit, après 60 kilomètres de vélo. Fatiguée, mais très heureuse de cette belle balade en roue libre. Promis, la prochaine fois j’irai jusqu’à Montluçon !
Pour bien préparer votre itinéraire
Lieselotte, 58 ans, grande fan de sorties et vacances à vélos.
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